Les 13 et 14 juin derniers, lors de la conférence finale de Bruxelles, le groupe européen des employeurs de la chimie (ECEG) et IndustriAll Europe ont signé un accord-cadre « action » en faveur de l’emploi durable et de l’évolution des carrières pour le secteur européen de la chimie qui regroupe la chimie, la pharmacie, la plasturgie et le caoutchouc. Cet accord sectoriel est le premier en Europe. La FCE a participé aux travaux et aux négociations, en s’intégrant complètement dans ce dialogue social européen.
Le dialogue social européen de la chimie est officiellement reconnu par la Commission européenne depuis 2005. Depuis cette date, les partenaires sociaux travaillent régulièrement sur trois domaines principaux : l’éducation et la formation tout au long de la vie, la santé/sécurité au travail et tout ce qui concerne la politique industrielle, la compétitivité et l’emploi. La FCE-CFDT s’est pleinement engagée dans l’élaboration de cet accord, et s’implique dans les dialogues sociaux de la chimie, mais aussi de l’électricité. Ses positions et ses propositions sont toujours remarquées et souvent intégrées. La FCE-CFDT ne se pose pas en donneur de leçon, mais elle travaille avec l’ensemble de ses partenaires européens pour l’intérêt collectif.
Le dernier accord signé a pour objectif principal de valoriser le secteur, et l’industrie en général, par la défense de la compétitivité et des emplois de qualité. Pour ce faire, l’accord prévoit de faciliter l’accès à l’emploi pour les jeunes et les femmes, d’adapter des emplois pour les seniors, de prévoir et d’organiser la mobilité professionnelle interentreprise, et/ou interbranche, de promouvoir la formation et l’apprentissage tout au long d’une carrière professionnelle, de concilier la vie professionnelle et personnelle, et dernier point, de développer la santé/sécurité au travail.
Avec 3,3 millions de salariés dans plus de 94 000 entreprises, le secteur européen de la chimie est celui qui a le mieux résisté aux différentes crises depuis 2008. Cependant, il lui est impératif de répondre aux enjeux et aux défis du 21e siècle face à la concurrence mondiale. Cet accord, avec ses quatre piliers, emploi, compétitivité, formation et santé/sécurité, doit permettre la durabilité des 4 secteurs industriels.
Pour la FCE-CFDT, il n’est pas une fin en soi. Afin qu’il puisse réellement s’appliquer dans une logique sectorielle, aussi bien au niveau européen que national, nous revendiquons trois éléments qui n’y sont pas intégrés, mais qui sont nécessaires à sa réussite :
– La mise en place d’un Observatoire européen sur les besoins et les évolutions des métiers dans les 4 secteurs ;
– La création d’instances de dialogues sociaux dans l’ensemble des États membres de l’Union européenne, en priorité là où ils n’existent pas ;
– La création d’un passeport individuel européen des compétences acquises par les salariés tout au long de leur carrière, afin que les qualifications acquises soient reconnues par toutes les entreprises des 4 secteurs.
La FCE-CFDT se saisira de cet accord nationalement pour assurer la sécurisation des parcours professionnels des salariés de nos champs professionnels.